Moteur diesel : gare à l'encrassement
Manque de puissance, à-coups, dégradation des performances... les dysfonctionnements liés à l'encrassement sont devenus le nouveau fléau des motorisations diesel. Si les réparateurs affichent souvent leur impuissance, des solutions existent.
Allô Docteur, pourquoi mon diesel tousse ?
Cette question est devenue, au grand dam des automobilistes, récurrente au sein des réseaux de réparations des constructeurs.
Et la solution ressemble souvent à un casse-tête chinois. En effet, si les hommes en blouse blanche n’ont d’yeux que pour leur valise de diagnostic, celle-ci est plus adaptée à l’électronique de gestion qu’au contrôle du fonctionnement interne du moteur. Cette particularité ne permet pas de déceler la nature véritable de la défaillance.
Ainsi, dans le cas d’un moteur qui manque de puissance, l’outil mettra en cause le capteur de pression de suralimentation au lieu de conclure à une vanne EGR non étanche, voire à un turbo grippé. Explication : en l’espace de dix ans, les moteurs diesels se sont transformés en de véritables usines à gaz.
Si un diesel émet plus de polluants qu’un bloc à essence, les normes antipollution, plus draconiennes, ont contraint ingénieurs et équipementiers à jouer aux apprentis sorciers. Sont donc venus se greffer des systèmes périphériques pour réduire les rejets tels que le débitmètre, le filtre à particules ou le circuit de refroidissement des gaz avec la vanne EGR si décriée.
À chaque nouvelle technologie, son lot de problèmes.
Et ce n’est pas fini puisqu’avec la norme Euro 5 (qui a rendu obligatoire le filtre à particules) et la norme Euro 6B (entrée en vigueur en septembre 2014), ont encore augmenté le recyclage des gaz. Selon David Derégnaucourt (directeur commercial de Spheretech, spécialiste de la combustion), lorsque l’on mesure la combustion d’un parc de voitures, on découvre que 73 % des moteurs diesels souffrent en silence. Et lorsque le mal se déclare, il est souvent irréversible.
Mieux vaut prévenir...
À l’image du mauvais cholestérol chez l’homme, l’encrassement d’un diesel n’est pas une fatalité. D’une part, la qualité du gazole est primordiale dans le bon fonctionnement des systèmes d’injection de plus en plus sophistiqués.
Si le soufre a disparu du carburant, les pétroliers (mais pas les grandes surfaces) ont augmenté sa qualité lubrifiante par des additifs dans leur gazole «premium». Sans parler de la présence d’eau qui provoque le grippage de la pompe à haute pression générant de la limaille de fer dans l’ensemble du circuit.
D’autre part, moteur diesel, extrêmement sensible à l’encrassement, et petits parcours ne font pas bon ménage. Encore plus si le modèle est équipé d’un filtre à particules dont les régénérations sont interrompues prématurément. Les fins mécaniciens n’hésitent pas à démonter la vanne EGR pour la nettoyer.
Pour les autres, rouler sur l’autoroute à des régimes supérieurs à 3000tr/min permet de décrasser les artères du moteur. Mais seul un traitement curatif peut prétendre à les déboucher.
Traitement vanne EGR
> Contenance du produit : 1 litre
> Nettoyage de la vanne EGR encrassée par les imbrulés
> Dissout et élimine les gommes, vernis, calamines déposés
dans la vanne EGR qui gênent le fonctionnement de cette dernière (moteur
poussif)
> Redonne son fonctionnement d'origine (sauf en cas de vanne
mécaniquement détériorée)
> Particulièrement recommandé lorsque le moteur est poussif,
ralentit, instable et avec des difficultés de démarrage à froid
> Evite une réparation onéreuse
Mode d'emploi de l'additif nettoyant vanne EGR
> Verser la totalité du bidon 20 à 25 litres de carburant
> Faire tourner le moteur au ralenti environ 30 minutes. Puis
immédiatement après faire 20 à 30 kilomètres à un régime élevé 3500 tours
minute
> Traitement recommandé tous les 40 000 à 50 000 kilomètres surtout sur un véhicule fréquemment utilisé en circulation urbaine
> Traitement recommandé tous les 40 000 à 50 000 kilomètres surtout sur un véhicule fréquemment utilisé en circulation urbaine